Fumées de soudage

Fumées de soudage : cet article concerne le soudage à l’arc des matériaux métalliques. De nombreux oxydes métalliques et polluants gazeux sont susceptibles d’être retrouvés dans les fumées en fonction du procédé de soudage et du métal d’apport.

Soudage à l’arc des matériaux métalliques
Emissions particulaires en fonction des différents procédés de soudage
Effets des fumées de soudage sur la santé de l’homme

Soudage à l’arc des matériaux métalliques

Le soudage à l’arc permet d‘assembler des métaux et alliages métalliques rendus liquides par la température élevée produite par le passage d’un fort courant électrique entre 2 conducteurs.
Des températures de 12 000° C peuvent être atteintes dans l’arc qui chauffe à la fois le métal de base et le métal d’apport, introduit en continu dans l’arc ou servant d’électrode.

Le soudage à l’arc entraîne la formation de nombreux sous-produits gazeux ou particulaires: leur nature, leur proportion dépendent des alliages de base et d’apport, de la composition de l’enrobage éventuel de l’électrode, de la technique de soudage utilisée, mais aussi des produits pouvant recouvrir les pièces soudées ( graisse, peinture, etc)

Emissions particulaires en fonction des différents procédés de soudage

Soudage à l’arc manuel

  • Métal d’apport: aciers non alliés et faiblement alliés
    • Principaux composés possibles dans les fumées:
    • Fer, manganèse, silice, potassium, sodium, titane, aluminium, calcium, magnésium sous forme d’oxydes et de fluorures si présents dans l’enrobage.
  • Métal d’apport: aciers chrome-nickel
    • Principaux composés possibles dans les fumées:
    • Chromates, Cr2O3, fer, manganèse, silicium, potassium, sodium, titane, aluminium calcium, magnésium sous forme d’oxydes et de fluorures si présents dans l’enrobage.
  • Métal d’apport: alliages de nickel
    • Principaux composés possibles dans les fumées:
    • Oxydes de nickel, chromates, Cr2O3, CoO, oxyde de cuivre

Soudage à l’arc avec électrode fusible sous atmosphère active (MAG)

  • Métal d’apport: aciers non alliés et faiblement alliés
    • Principaux composés possibles dans les fumées:
    • Oxydes de fer, CO.
  • Métal d’apport: aciers chrome-nickel
    • Principaux composés possibles dans les fumées:
    • Oxydes de nickel, Cr2O3, CO

Soudage à l’arc sous dioxyde de carbone avec électrode fusible

  • Métal d’apport: aciers non alliés et faiblement alliés
    • Principaux composés possibles dans les fumées:
    • Co, oxydes de fer

Soudage à l’arc en atmosphère inerte avec électrode fusible (MIG)

  • Métal d’apport: alliages de nickel
    • Principaux composés possibles dans les fumées:
    • Oxyde de nickel, oxyde de chrome, CoO, oxyde de cuivre, ozone.
  • Métal d’apport: alliages d’aluminium
    • Principaux composés possibles dans les fumées:
    • Ozone, Al2O3, SiO2, MgO.

Soudage à l’arc en atmosphère inerte avec électrode de tungstène

  • Métal d’apport: aciers non alliés et faiblement alliés
    • Principaux composés possibles dans les fumées:
    • Oxyde de fer, ozone.
  • Métal d’apport: aciers chrome-nickel
    • Principaux composés possibles dans les fumées:
    • Oxydes de fer, de chrome, de nickel, ozone.
  • Métal d’apport: alliages de nickel
    • Principaux composés possibles dans les fumées:
    • Oxydes de nickel, ozone.
  • Métal d’apport: alliages d’aluminium
    • Principaux composés possibles dans les fumées:
    • Ozone, Al2O3, SiO2, Mg0, Th02 (en cas d’électrodes en tungstène thorié).

Effets des fumées de soudage sur la santé de l’homme

Ce sont principalement des effets sur le système respiratoire

  • Asthme
  • L’exposition à des fumées de soudage générées par des électrodes en acier inoxydable peut entraîner des asthmes professionnels.: notamment en présence d’un fort taux de chrome et/ou nickel, métaux connus pour entraîner une hypersensibilité des voies aériennes supérieures.
  • Fièvre des métaux.
  • Bronchites chroniques.
  • Pneumoconioses, fibroses.

Les informations figurant dans cet article sont extraites du livre:
«Les nanoparticules: un enjeu majeur pour la santé au travail?»
Sous la direction de Benoît Hervé-Bazin
INRS, édition EDP sciences, 2007.

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