Traumatisme psychique

Tout acte de violence au travail peut provoquer un traumatisme psychique grave, pour lequel une prise en charge précoce s’impose.

Une réaction de stress se produit le plus souvent dans les minutes qui suivent l’ événement violent, et se poursuit durant 24 heures environ.

Nombreuses réactions au niveau de l’organisme,sous l’effet de la libération des hormones du stress

  • Accélération du rythme du cœur.
  • Augmentation de la force musculaire.

Au plan psychologique

  • Surprise.
  • Frayeur.
  • Colère.
  • Augmentation des capacités de raisonnement.
  • Incitation à l’action.

Cette réaction de stress est utile, elle permet de faire face le mieux possible au danger

Troubles post-immédiats, dans les 2 ou 3 jours qui suivent
Ils s’estompent au bout de 1 mois.
La personne peut être hantée par le souvenir de l’événement traumatisant, elle repense sans cesse à l’événement.
Apparition éventuelle de symptômes d’anxiété, de symptômes dépressifs.

Prise en charge
La victime a souvent besoin d’une prise en charge médico psychologique précoce, sur le terrain même de l’agression.
Cette prise en charge immédiate: «defusing», permet une verbalisation précoce de l’événement en terme de vécu ( faits, émotions, pensées…)

Le rôle de la hiérarchie de la victime est essentiel pour rétablir un sentiment d’appartenance à l’équipe de travail:

Par exemple une infirmière gravement agressée dans un service va brutalement se sentir étrangère à son équipe, à son service…

La hiérarchie doit rassurer la victime sur son appartenance à la société, au groupe
Elle doit faire preuve d’une grande capacité d’écoute, d’authenticité, doit reconnaître la souffrance de la victime

La présence de la direction, à ce moment là, aide la victime à mieux pouvoir réintégrer son travail ultérieurement.

La hiérarchie doit porter plainte au nom de l’institution

La victime sera ensuite orientée vers le médecin du travail, le médecin traitant.
Une orientation spécialisée pourra être proposée, si les symptômes persistent, ou en cas de traumatisme psychique avéré.

Certains médecins de santé au travail mettent en place des démarches cliniques spécifiques, pour aider réellement les salariés victimes de violence, dans le processus de reconstruction de leur santé en instruisant la question du travail.

Une déclaration d’accident du travail est nécessaire, même en l’absence de blessure physique.
Le certificat médical initial mentionnera le retentissement psychologique.

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