La perte de sens du travail : brown-out
Le Brown-out correspond à une baisse de courant, à une perte de sens du travail. Il désigne les pathologies qui en sont les conséquences. Il résulte d’une incompréhension par rapport aux objectifs et à la finalité du travail à effectuer. L’anthropologue David Graeber l’a évoqué le premier en 2013 sous le terme de bullshit job.
Qu’est ce que le sens au travail ?
Parfois le travail perd son sens : brown out
Syndrome du Brown-out : les symptômes
Comment retrouver du sens au travail ?
André Spicer : the stupidity paradox
Qu’est ce que le sens au travail ?
Le sens est dépendant de l’être humain, de ses dimensions mentales et sociales. Il est en lien avec son psychisme et ses valeurs.
Quand un individu ne peut pas montrer ses caractéristiques et ses valeurs au travers de l’activité qui constitue son travail, il perd ce qui fait le sens de son activité et donc de son travail. Le travail se trouve alors détérioré, moins efficace, la santé peut se dégrader, des signes d’épuisement physique et psychique peuvent se manifester.
Tout individu aime se savoir respecté dans son travail et par son travail, mais également être reconnu pour ce qu’il effectue. Le plaisir de travailler d’effectuer une tâche de façon irréprochable est également une valeur considérable car elle permet de renarcissiser l’individu, lui donne l’envie de s’engager plus en avant.
Parfois le travail perd son sens : brown out
Parfois le travail perd son sens et cet état entraîne une forme de dépression qui s’apparente à un court-circuit…Il se traduit par un sentiment d’inutilité, d’absurdité. Le sentiment d’inutilité se traduit par une baisse de courant.
Une approche bien conçue du travail doit permettre à l’individu de s’y valoriser.
Il n’y a plus de plaisir quand on atteint le brown out :
- le travail n’intéresse plus,
- il est constitué de tâches répétitives et sans intérêt,
- il ne sollicite plus ni l’intelligence, ni la créativité, l’individu n’est plus qu’un exécutant…
Pour identifier le brown-out, il faut poser ces quelques questions :
- le travail que vous effectuez vous deçoit-il actuellement ?
- comprenez-vous la finalité de vos activités et leur intérêt ?
- pensez-vous être en cohérence avec la politique de votre entreprise ?
Si les réponses à ces questions sont négatives, la personne est dévitalisée mentalement par l’absurdité des tâches qui lui sont confiées chaque jour et se trouve en risque de brown-out.
Syndrome du Brown-out : les symptômes
Cette expression anglaise brown-out désigne, pour les appareils électriques, une diminution volontaire ou involontaire de l’intensité dans le but d’éviter la surchauffe. Le brown-out se traduit par un sentiment d’inutilité, d’absurdité, voire de nuisance.
Le brown-out se manifeste par :
- un desengagement en raison de cette perte de sens au travail, d’un manque de compréhension du pourquoi de la mission et d’une absence de mise en perspective des tâches,
- un sentiment d’absurdité, d’inutilité et d’aberration du travail à réaliser,
- une perte d’attention lors de la réalisation des tâches,
- une perte du sens de l’humour dans les relations professionnelles,
- une démotivation progressive avec irritation et apathie,
- parfois une crise existentielle avec une remise en question professionnelle et personnelle.
- de l’anxiété, voire une dépression.
Comment retrouver du sens au travail ?
Pour que le goût de l’activité soit retrouvé, il faut retrouver du sens à ce que l’on fait. Il faut redéfinir ses propres attentes par rapport au travail, ce qui en fait l’intérêt principal, le plaisir, et surtout le sentiment d’être utile pour soi et pour les autres.
Il faut chercher à positiver, mettre en évidence les avantages et les inconvénients d’une activité donnée.
Quelques conseils :
- S’occuper de soi et de son corps contribue à retrouver un équilibre, réinvestir de façon positive ses activités annexes.
- Evaluer objectivement ses propres compétences éventuellement en sa faisant aider. Ce bilan permet de mieux définir ses centres d’intérêt, ses passions, retrouver au sein de ces derniers ceux et celles qui font sens.
- Même si le travail est passionnant, ne pas investir tout son temps le travail, réapprendre à s’accorder des plaisirs.
- Prendre le temps de réfléchir, cela permet de se poser les bonnes questions ( ai-je les mêmes préoccupations qu’au début de mes activités ?, etc)
Tout ce qui va permettre de changer les habitudes est bienvenu.
Parfois retrouver d’anciennes habitudes qui nous ont passionné par le passé est bénéfique. Il y a un côté antidépresseur dans une telle démarche car reprendre de vieilles idées qui ont fait leurs preuves est rassurant et constructif.
André Spicer : the stupidity paradox
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