Appareil respiratoire
Le seul objectif du poumon c’est d’assurer l’oxygénation de l’organisme. Même si les expositions professionnelles respiratoires ont fortement diminué, le poumon reste la cible de pénétration potentielle prépondérante pour les toxiques professionnels.
Anatomie du poumon
Moyens de défense de l’appareil respiratoire
Aéro-contaminants
Anatomie du poumon
Le poumon se compose de 3 lobes du côté droit et de 2 lobes du côté gauche.
Les lobes sont parcourus par l’arbre bronchique.
Les bronches se terminent dans des sacs alvéolaires qui constituent des lobules.
Ces sacs alvéolaires sont parcourus par la circulation pulmonaire qui permet la fonction principale des poumons : permettre les échanges gazeux, capter l’oxygène et rejeter le gaz carbonique.
La cage thoracique est également une aide à la fonction ventilatoire, ce n’est pas seulement une protection.
Des anomalies de la cage thoracique peuvent provoquer une dyspnée.
Il existe une étroite relation avec le système nerveux qui rythme la respiration en fonction du degré d’oxygène.
Ainsi au dessus de 3000 m d’altitude,on observe une hyperventilation, car le manque d’oxygène est perçu par les centres respiratoireset ceux-ci augmentent alors les mouvements respiratoires.
Moyens de défense de l’appareil respiratoire
L’appareil respiratoire est toujours au contact de l’air ambiant, il doit faire face à des agressions physiques, chimiques et microbiennes.
Les moyens de défense de l’appareil respiratoire permettent de lutter contre ces aérocontaminants mais ils peuvent être dépassés : on entre alors dans la physiopathologie des différentes affections.
Eléments de défense mécaniques
- Les fosses nasales constituent le premier filtre :
une bonne hygiène respiratoire commence par une respiration nasale, qui humidifie et réchauffe l’air.
Ainsi, s’il fait froid, on tousse si l’on respire par la bouche. - Les bronches qui se divisent en bronchioles de plus en plus petites constituent une barrière physiologique.
- La surface des bronches est tapissée de cellules ciliées, vibratiles :
les cils sont animés de mouvements en permanence qui rejettent les particules étrangères à l’extérieur. - Un film lipidique un peu imperméable recouvre également la paroi des bronches pour éviter les agressions du milieu extérieur.
Les cellules glandulaires produisent du mucus : le mucus lubrifie les cils, il permet donc le fonctionnement des cellules ciliées,
Le surfactant facilite également les échanges gazeux au niveau de l’alvéole. - Chez le fumeur
Chez une personne qui fume 5 cigarettes par jour, les cils sont paralysés, ne vibrent plus.
Au delà de 5 cigarettes par jour depuis plus de 5 ans,
il manque des cils vibratils, les agressions se font donc de plus en plus facilement.
Eléments de défense cellulaires
- Macrophages
Ils permettent une phagocytose.
Chacun de nous possède 150 000 cellules par mm3, qui sont des macrophages pour 90% d’entre elles, qui nous défendent contre les agressions.
Un fumeur a 300 000 cellules par mm3, cela signifie qu’il a mobilisé tous ses moyens de défense, il fera davantage d’infections bronchiques.
Lorsque le macrophage rencontre un microbe, il émet des pseudopodes pour l’agresser.
Si le germe infectieux sort victorieux de ce combat, il se produit une expectoration purulente ( qui signifie que des macrophages ont été détruits).
En l’absence d’expectoration, cela signifie que le macrophage a bien joué son rôle de défenseur. - Lymphocytes
Ils produisent des anticorps spécifiques
Il s’agit d’une arme chimique vis à vis des germes infectieux.
Moyens de défense chimiques,
Interféron antiviral.
Aéro-contaminants
Eléments présents dans l’air
De nombreux éléments présents dans l’air peuvent agresser l’appareil respiratoire
- microbes,
bactéries, virus, champignons ; - température et degré hygrométrique, c’est à dire les caractères physiques de l’air ;
- les particules en suspension, pollution, pollens ;
- phanères d’animaux ;
- produits chimiques, pollution, fumée de cigarette ;
- organique, allergie, c’est à dire réaction vis à vis d’éléments organiques.
L’allergie c’est une réaction emballée du système immunitaire.
Réaction de l’appareil respiratoire à la présence de fibres d’amiante dans l’atmosphère des lieux de travail
Une fibre d‘amiante est insoluble.
Le macrophage tente de l’entourer comme un microbe.
Les fibres insolubles interagissent avec le tissu pulmonaire et le tissu pleural.
Plusieurs réactions peuvent alors se produire.
- L’organisme tente d’inhiber la fibre : réaction de fibrose, d’où une fibrose pulmonaire ou pleurale.
- Parfois la fibre vient se mélanger à la division cellulaire de l’organisme, les fibres se mêlent à la mitose, il en résulte un cancer bronchique ou un cancer pleural.
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