Crises d’épilepsie et conduite

Je suis épileptique et souffre de mon affectation à 35 km de mon lieu de mon habitation. Mon employeur ne veut pas comprendre que ces trajets quotidiens présentent un risque pour moi, et me demande de me rendre à la médecine du travail. Or ma neurologue m’a dit que l’officialisation de ma maladie risquait de me faire perdre mon permis. La médecine du travail fournira-t-elle cette information à la commission départementale du permis de conduire? Car je sens bien que les trajets quotidiens ne sont pas bons pour ma santé, mais perdre mon permis hypothèquerait complètement mon avenir professionnel et personnel.

Le médecin du travail n’a pas dans ses missions d’informer la commission médicale des permis de conduire, mais il vous incitera à vous présenter à la commission médicale des permis de conduire de la préfecture.
En effet, comme le précise la brochure éditée par le Conseil de l’Ordre des Médecins

Le médecin et son patient conducteur
« Jusqu’à l’avis de la commission médicale des permis, l’épilepsie, l’épilepsie reste une contre-indication à la conduite de tous les véhicules »
« Quand un médecin découvre ou apprend l’existence d’une épilepsie chez un patient conducteur, il doit clairement expliquer au patient que son aptitude à la conduite doit être obligatoirement évaluée par une commission médicale. Cet examen doit être précédé d’un avis spécialisé comportant un électro encéphalogramme avec test de stimulation et test d’imagerie selon nécessité (scanner, IRM). »
« Un conducteur chez qui apparaît une épilepsie doit nécessairement le signaler à son assureur et au service des permis de conduire ».

L’avis d’aptitude du médecin du travail ne prend pas en compte le trajet domicile-lieu de travail.

L’arrêté du 31 août 2010 fixe la liste des affections incompatibles avec l’obtention ou le maintien du permis de conduire, notamment les affections neurologiques, à la fois pour la conduite des véhicules du groupe léger et la conduite des véhicules du groupe lourd. Cet arrêté de 2010 a modifié l’arrêté de décembre 2005 à propos de la comitialité.

Aptitude au travail et épilepsie.