Concentration en radon d’un logement ou d’un lieu de travail
Après le tabac, l’exposition au radon est la deuxième cause de cancer du poumon en France. Depuis 1988, le radon, gaz incolore et inodore, est classé cancérogène certain par le CIRC. Toutes les entreprises doivent évaluer le risque d’exposition au radon surtout dans les locaux mal ventilés. Par ailleurs des millions de personnes résident dans des communes qui ont un potentiel radon moyen ou élevé. Il est donc important de mesurer les concentrations de radon à l’intérieur des bâtiments que nous occupons, qu’il s’agisse des lieux de travail ou des habitations : l’OMS recommande de ne pas dépasser le seuil de 300 Bq/m3. Si les concentrations mesurées sont élevées, il suffit le plus souvent d’améliorer la circulation de l’air dans les locaux pour empêcher le gaz de rentrer ou éviter qu’il ne s’y accumule.
Qu’est ce que le radon ?
Connaître le potentiel radon de sa commune
Toutes les entreprises doivent évaluer le risque d’exposition au radon
Qu’est ce que le radon ?
Le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle. Il est issu de la désintégration de l’uranium et du radium présents dans la croûte terrestre. Certains types de roches, notamment le granit, en contiennent davantage. On le trouve surtout dans le massif central, les Vosges, la Bretagne ( massifs anciens).
Les 9 départements français les plus concernés sont :
Cantal, Corrèze, Corse du sud, Creuse, Doubs, Haute-Loire, Haute-Vienne, Loire et Lozère.
Connaître le potentiel radon de sa commune
Pour connaître le potentiel radon de sa commune, il suffit d’inscrire le nom de sa commune sur le site de l’IRSN dans la zone de recherche .
Les communes à potentiel radon de catégorie 3 sont celles qui, sur au moins une partie de leur superficie, présentent des formations géologiques dont les teneurs en uranium sont estimées plus élevées comparativement aux autres formations.
Toutes les entreprises doivent évaluer le risque d’exposition au radon
Toutes les entreprises doivent évaluer le risque d’exposition au radon, que l’on peut notamment trouver à des niveaux importants dans les espaces clos mal ventilés.
Les mesures doivent se faire de préférence pendant l’hiver, quand les portes et fenêtres restent fermées et que la circulation de l’air est faible.
Les détecteurs solides de traces nucléaires (DSTN) – dont certains sont conçus spécifiquement pour le radon – doivent être placés dans les espaces concernés entre octobre et avril, pour une durée d’au moins 2 mois afin de refléter l’exposition réelle des occupants des locaux. La lecture des résultats est réalisée par un laboratoire accrédité.
En cas de dépassement du niveau de référence de 300 becquerels/m3 en moyenne annuelle, l’entreprise doit mettre en œuvre des actions : rétablir ou améliorer la ventilation des locaux dans les cas les plus simples, et, quand la situation est plus complexe, améliorer l’étanchéité des sols et des murs, mettre en place une ventilation mécanique adaptée ou traiter le soubassement.
Doser le radon dans son habitation à l’aide d’un dosimètre
Il est possible de commander des dosimètres dans un laboratoire spécialisé. Il suffit ensuite de les poser dans les pièces où l’on passe le plus de temps et les renvoyer au bout de 2 mois au laboratoire spécialisé qui donne sa réponse sous 15 jours.
L’OMS recommande de ne pas dépasser le seuil de 300 Bq/m3 : si la radioactivité dépasse 300 Bq/m3 dans une pièce, il faut l’aérer plus souvent.
Pour s’assurer que cette aération suffit, il est possible d’acquérir un dosimètre électronique radon qui permet d’effectuer des mesures de concentration en temps réel.
Cet appareil permet aussi de trouver la source de la pollution (sous-sol, cave, etc) : en effet, le radon étant plus lourd que l’air, il tend à s’accumuler dans les pièces les plus basses et les moins ventilées de l’habitation.
L’exposition au radon à l’intérieur des bâtiments constitue la principales sources d’exposition de la population aux rayonnements ionisants car il s’accumule dans l’atmosphère confinée des bâtiments, où nous passons près de 80% de notre temps. L’exposition au radon favorise le développement du cancer des poumons : le radon est la deuxième cause de mortalité par cancer du poumon après le tabac. Il est donc souhaitable de réaliser des mesures à l’intérieur des bâtiments dans lesquels nous passons beaucoup de temps ( lieu de travail ou lieu de vie) afin de mettre en oeuvre des mesures simples en cas de concentration élevée. Dans de nombreux pays, le dosage du radon dans les nouveaux bâtiments est une mesure de routine.
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