Eviter la survenue de maladies professionnelles sur le tableau n° 97

Un salarié de mon entreprise a déclaré une maladie professionnelle sur le tableau n° 97 des maladies professionnelles. Que faut-il faire pour éviter que d’autres salariés ne soient victimes de cette maladie professionnelle ?

Le tableau n° 97 des maladies professionnelles indemnise les sciatiques et les cruralgies provoquées par des vibrations de basses et moyennes fréquences transmises au corps entier.

Cette déclaration de maladie professionnelle doit vous conduire à rééxaminer :

  • l’évaluation des risques liés aux vibrations, au sein de l’entreprise,
  • les mesures qui ont été mises en place pour réduire ces risques liés aux vibrations.

Le médecin du travail peut utilement vous conseiller et mettre en place le suivi médical nécessaire,  afin de dépister précocément l’apparition de pathologie similaire chez des salariés qui occupent le même poste de travail.

L’INRS a publié le «guide des bonnes pratiques» en matière de vibrations globales du corps:
Ce guide a pour but d’aider les employeurs :

  • à identifier les dangers liés à l’exposition aux vibrations globales du corps.
  • à évaluer les expositions et les risques:
    durée d’exposition aux vibrations,
    amplitude des vibrations, cette amplitude doit être mesurée ( les données des fabricants peuvent fournir des informations.),
    calculer l’exposition journalière aux vibrations.
    identifier les mesures qui permettent de supprimer ou réduire l’exposition des salariés de l’entreprise aux vibrations.

Pour les vibrations, il existe :

  • un seuil d’action d’exposition journalier de 0,5 m/s2.
    Au delà de cette valeur, l’employeur doit contrôler les risques liés aux vibrations globales du corps chez les salariés,
  • une valeur limite d’exposition journalière de 1,15 m/s2
    les salariés ne doivent pas être exposés à une valeur supérieure à cette valeur limite d’exposition.

Pour mettre en place une stratégie de maîtrise des risques liés aux vibrations:

  • consulter et faire participer les salariés,
  • utiliser d’autres méthodes de travail, pour supprimer ou réduire l’exposition aux vibrations,
  • choisir du matériel qui contribue à diminuer l’exposition aux vibrations, par exemple pour les chariots élévateurs choisir le matériel en fonction des informations fournit par le vendeur à propos des vibrations globales du corps,
  • le siège doit présenter des suspensions adaptées, il faut régler le siège en fonction du poids du conducteur,
  • un mauvais choix de suspension peut au contraire augmenter les risques liés aux vibrations par rapport à un siège dépourvu de suspension,
  • améliorer la position de conduite du cariste, afin d’éviter les mouvements de torsion, d’étirements qui peuvent provoquer, au fil du temps, des problèmes de santé,
  • assurer une bonne maintenance du matériel, surveiller l’état des pneumatiques des chariots,
  • alterner les tâches qui exposent aux vibrations avec des tâches n’exposant pas aux vibrations,
  • l’état du sol est important, un sol abîmé, accidenté, génère davantage de vibrations pour le cariste,
  • les salariés doivent être formés aux techniques de conduite qui réduisent l’exposition aux vibrations, Ils doivent savoir régler leur siège en fonction de leur poids, mais également conduire dans une bonne position,
  • les salariés doivent connaître les risques de l’exposition aux vibrations pour la santé,
    afin de pouvoir consulter le médecin du travail dès l’apparition des 1ers symptômes.
    Le médecin du travail pourra alors proposer un reclassement, ou un aménagement du poste de travail au sein de l’entreprise chez un salarié qui présente des symptômes.

Les salariés exposés aux vibrations doivent bénéficier d’un suivi médical adapté qui permettra de détecter les signes précoces des maladies liées au travail. 
 

L’employeur, les salariés, les fabricants de matériel sont impliqués dans cette prévention des risques liés aux vibrations transmises au corps entier.
L’employeur doit également prendre l’avis du médecin de santé au travail.