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Plan de prévention écrit lors d’intervention d’entreprises extérieures ou sous-traitantes

Atousante - Santé au travail

Un plan de prévention écrit doit être réalisé avant le commencement des travaux si le nombre total d’heures de travail prévu pour réaliser les travaux est au moins de 400 heures sur 12 mois, ou bien si les travaux figurent sur la liste des travaux dangereux fixé par l’arrêté du 19 mars 1993.

Article R. 4512-6 du code du travail : dans quels cas réaliser un plan de prévention
Article R. 4512-7 du code du travail : plan de prévention écrit
Travaux dangereux imposant nécessairement un plan de prévention, quel que soit le nombre d’heures travaillées
Contenu du plan de prévention
Absence de plan de prévention : jurisprudence

Article R. 4512-6 du code du travail : dans quels cas réaliser un plan de prévention

Dans tous les cas d’intervention d’entreprises extérieures au sein d’une entreprise utilisatrice, quel que soit le nombre d’heures travaillées et la nature des travaux effectués, l’entreprise utilisatrice doit organiser au préalable une inspection commune des lieux d’interventions avec toutes les entreprises extérieures qui seront appelées à intervenir.

Cette concertation entre l’entreprise utilisatrice et les entreprises extérieures doit permettre d’identifier et d’analyser les risques d’interférences entre les activités, les installations, et de mettre en place des mesures de prévention.

Article R. 4512-6 du code du travail
«Au vu de ces informations et des éléments recueillis au cours de l’inspection, les chefs d’entreprises procèdent en commun à une analyse des risques pouvant résulter de l’interférence entre les activités, les installations et matériels. Lorsque ces risques existent, les employeurs arrêtent d’un commun accord, avant le début des travaux le plan de prévention définissant les mesures qui doivent être prises par chaque entreprise en vue de prévenir ces risques…»

Article R. 4512-7 du code du travail : plan de prévention écrit

Cet article R 4512-7 du code du travail détermine les deux cas dans lesquels le plan de prévention doit nécessairement être établi par écrit avant le commencement des travaux :

1° Dès lors que l’opération à réaliser par les entreprises extérieures, y compris les entreprises sous-traitantes auxquelles elles peuvent faire appel, représente un nombre total d’heures de travail prévisible égal au moins à 400 heures sur une période inférieure ou égale à douze mois, que les travaux soient continus ou discontinus. Il en est de même dès lors qu’il apparaît, en cours d’exécution des travaux, que le nombre d’heures de travail doit atteindre 400 heures ;
Quelle que soit la durée prévisible de l’opération, lorsque les travaux à accomplir sont au nombre des travaux dangereux figurant sur une liste fixée, respectivement, par arrêté du ministre chargé du travail et par arrêté du ministre chargé de l’agriculture

Travaux dangereux imposant nécessairement un plan de prévention, quel que soit le nombre d’heures travaillées

L‘arrêté du 19 mars 1993 (JO du 27 mars 1993) fixe la liste des travaux dangereux pour lesquels il est établi un plan de prévention, quel que soit le nombre d’heures travaillées :

Contenu du plan 

Inspection commune avant de réaliser le plan de prévention

Les chefs d’entreprise doivent procéder en commun à une inspection et à une analyse des risques pouvant résulter de l’interférence entre les diverses activités, les installations et les matériels ( article R. 237-7 du code du travail devenu l‘article R. 4512-2).
Ce que doit faire l’employeur au cours de cette inspection commune est dicté par l‘article R 4512-3 du code du travail :

Rédaction du plan de prévention

Conformément à l’article R 4512-6 du Code du travail

Lorsque ces risques existent, les employeurs arrêtent d’un commun accord, avant le début des travaux, le plan de prévention qui doit définir les mesures prises par chaque entreprise pour prévenir ces risques.

Le plan de prévention doit au moins contenir les dispositions suivantes ( listées par l’article R 4512-8 du code du travail):

Le plan de prévention doit lister la liste des salariés qui relèvent d’une surveillance médicale renforcée ( article R 4512-9 du code du travail) :

La  liste des risques professionnels et situations personnelles qui imposent de mettre en place une surveillance médicale renforcée a été considérablement réduite,  puisque de nombreuses dispositions ont été abrogées en mai 2012, applicables au 1er juillet 2012, avec d’autres modifications de l’organisation de la médecine du travail.

La liste des postes occupés par les salariés susceptibles de relever de la surveillance médicale renforcée doit être fournie par chaque entreprise concernée et figurer dans le plan de prévention.

Les dossiers techniques regroupant les informations relatives à la recherche et à l’identification des matériaux contenant de l’amiante sont joints au plan de prévention.

Le dossier technique amiante est important puisqu’il permet aux entreprises qui interviennent pour des travaux de savoir si elles seront exposées à l’amiante.

Absence de plan  : jurisprudence

La Cour de cassation a confirmé, dans un arrêt du 18 décembre 2007, pourvoi n° 07-80395, la décision de la cour d’appel d’Aix-en Provence qui avait condamné un chef de chantier ainsi que le dirigeant d’une entreprise sous-traitante à 6 mois d’emprisonnement avec sursis pour blessures involontaires.

Leur responsabilité a été retenue pour non respect des règles de prévention lors de l’intervention d’une entreprise extérieure :

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