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Le système d’inspection de la législation du travail en France

Chantier du bâtiment-Santé au travail

Il se compose d’ une inspection du travail qui relève du ministère du travail,  dite de droit commun, de 3 services d’inspection spécifique, (transport, agriculture, marine) qui relèvent de leurs ministères de tutelle et d’agents à qui sont confiées des missions d’inspection du travail par leur ministère de tutelle, (mines, énergie, nucléaire, armée). D’autre organismes concourent également à l’application de la législation du travail.

L’inspection du travail dite de droit commun
Les services d’inspection réservés à des secteurs spécifiques
Agents chargés d’une mission d’inspection du travail par leur ministère de tutelle
Autres organismes qui participent également à l’application du droit du travail
Création des Direccte
Vérification demandée par l’inspecteur du travail

Toutes les entreprises ne relèvent pas du même système d’inspection du travail.
Il existe un système spécifique pour les agents des administrations et des établissements publics à caractère administratif de l’Etat et des collectivités locales.

Ainsi les fonctionnaires et les contractuels de droit public de l’Etat, des collectivités territoriales et de la fonction publique hospitalière sont régis par des statuts réglementaires pour leurs conditions d’emploi.
Les litiges à propos de l’application de ces statuts sont de la compétence du juge administratif.

Le décret n° 82-453 du 28 mai 1982 et le décret n° 85-603 du 10 juin 1985 relatifs à l’hygiène et la sécurité du travail et à la prévention  médicale assujettissent bien la fonction publique aux mêmes règles que les employeurs privés dans le domaine de l’hygiène et de la sécurité mais le contrôle de l’observation de ces règles est assurée par un système particulier d’inspection « interne »  dont les agents sont plutôt des conseillers que de véritables agents de contrôle puisqu’ils ne bénéficient pas du droit de poursuite, ni de celui d’injonction, dont disposent les inspecteurs du travail à l’encontre des employeurs privés.

Important :
La fonction publique n’est donc pas dans le champ d’intervention de l’inspection du travail de doit commun.

 

L’inspection du travail dite de droit commun

En 2007, 1,6 million d’entreprises sont assujetties et 16 millions de salariés sont concernés.

L’inspection du travail comporte :

L’administration territoriale

L’administration territoriale se compose des  DRTEFP et DDTEFP

DRTEFP, Directions régionales du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle[

]DDTEFP, Directions départementales du travail de l’emploi et de la formation professionnelle

Cette DDTEFP existe dans chaque département, elle est placée sous l’autorité du préfet.

L’administration centrale

Elle se compose de la Direction générale du travail, DGT, du Conseil national de l’inspection du travail, CNIT, de la Délégation générale à l’emploi et la formation professionnelle, DGEFP, de la Direction de l’administration générale et de la modernisation des services, DAGEMO, de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques, DARES, de l’Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, INTEFP.

DGT, Direction générale du travail
Créée par le décret 2006-1033 du 22 août 2006, elle comporte 208 agents.
Elle se compose :

La DGT coordonne la politique du travail afin d’améliorer les conditions de travail, de s’assurer de la bonne observation des règles qui régissent le travail, au sein des entreprises.
Elle a autorité sur les agents de l’inspection du travail.
Elle assure la tutelle de l’Anact, Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail et de l’AFSSET, Agence fançaise de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail.

CNIT, Conseil national de l’inspection du travail

La DGEFP, la Direction de l’administration générale et de la modernisation des services

La DAGEMO, Direction de l’administration générale et de la modernisation des services
Créée en 1990, elle assure les missions d’une administration générale pour l’ensemble du ministère : affaires financières, gestion des ressources humaines, etc

La DARES, Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques
En liaison avec l’INSEE, elle produit régulièrement des statistiques et a un rôle d’alerte également au vu des observations qu’elle réalise.

L’Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, INTEFP
Composé de 100 personnes réparties dans 9 centres régionaux,
il est chargé de la formation initiale et continue des agents du ministère du travail et des membres des inspections du travail, des transports et de l’agriculture.

La Délégation interministérielle à la lutte contre le travail illégal, DILTI
Crée par le décret du 11 mars 2007, elle coordonne l’action des administrations en matière de lutte contre le travail illégal et informe les services de l’inspection du travail à laquelle elle apporte également une assistance juridique, une aide à la préparation de certaines enquêtes, et à la recherche de renseignements sur les entreprises.

Les services d’inspection réservés à des secteurs spécifiques

L’Inspection du travail, de l’emploi et de la politique sociale agricole, ITEPSA

L’Inspection du travail des transports, ITT

Inspection du travail maritime, ITM

 

Agents chargés d’une mission d’inspection du travail par leur ministère de tutelle

Les DRIRE, Directions régionales de l’industrie, de la recherche et de l’environnement
La loi n° 2005-781 du 13 juillet 2005 a défini les attributions confiées à la DRIRE en matière d’inspection du travail.
Environ 50 ingénieurs et techniciens réalisent des missions relevant de l’inspection du travail dans les ouvrages de transport d’électricité et dans les aménagements hydroélectriques concédés.

L’inspection du travail dans les armées
Elle est distincte de l’inspection du travail de droit commun,
conformément à l’article L. 611-2 du code du travail.
Les 13 inspecteurs contrôlent l’application des règles relatives à l’hygiène, à la sécurité et à la santé des personnels civils et militaire du Ministère de la défense ( 350 000 militaires, 80 000 personnels civils) et les entreprises de droit privé qui effectuent des travaux dans les établissement relevant de la défense nationale.

Autres organismes qui participent également à l’application du droit du travail

Divers organismes participent, aux côtés de l’inspection du travail à l’application du droit du travail.

Juridictions prud’homales

Le conseil des prud’hommes est une juridiction spécialisée de première instance, qui se compose d’un nombre égal d’employeurs et de salariés.

Il juge les litiges  individuels nés à l’occasion d’un contrat de travail de droit privé ( cause réelle et sérieuse des licenciements des salariés, bien-fondé des sanctions d’un employeur à l’encontre des salariés, respect des dispositions conventionnelles applicables aux entreprises).

Les conseillers des prud’hommes sont d’abord chargés de la conciliation des parties, et en cas d’échec, jugent les affaires.

Il existe 271 juridictions prud’homales en France

Organismes participant à la prévention des risques professionnels

Création des Direccte

Dans le cadre de la réforme générale des politiques publiques, les DDTEFP et les DRTEFP seront supprimées, et seront créées les Direccte, qui seront les nouvelles directions régionales des entreprises de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi.

Ces services verront le jour au plus tard le 1 juillet 2010, ils seront communs au ministère chargé de l’économie, de l’industrie et de l’emploi et au ministère chargé du travail, ils ne concerneront ni l’Ile-de-France, ni l’outre mer.
Ces services proposeront ainsi un interlocuteur unique aux entreprises.

Chaque Direccte se composera de 3 pôles :

Chaque Direccte aura diverses missions :

Vérification demandée par l’inspecteur du travail

Article R. 4722-5 du Code du travail

Conformément à l’article R. 4722-5 du Code du travail :
«  L’inspecteur du travail ou le contrôleur du travail peut demander à l’employeur de faire vérifier, par un organisme agréé par les ministres chargés du travail et de l’agriculture, la conformité des équipements de travail mentionnés à l’article L. 4321-1 avec les dispositions qui leur sont applicables. »

Arrêté du 22 octobre 2009

Un arrêté du 22 octobre 2009 précise les modalités de réalisation des vérifications de l’état de conformité des équipements de travail à la demande de l’inspection du travail ainsi qu’aux conditions et modalités d’accréditation des organismes chargés de ces vérifications.

La vérification d’un équipement de travail à la demande de l’inspection du travail a pour objet de s’assurer de la conformité de l’équipement de travail aux dispositions qui lui sont applicables : examen visuel, essais de fonctionnement, contrôles de nature expérimentale, mesurages des valeurs d’éclairement, de ventilation, de bruit ou de vibrations.

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