Site icon AtouSante

Utilisation des défibrillateurs automatisés externes

Atousante - Santé au travail

En milieu de travail, l’achat de défibrillateur automatisé externe doit être l’occasion de refaire le point sur la prise en charge de l’arrêt circulatoire, avec remise à niveau des gestes et des actions, en particulier l’alerte.

Ces précisions sont apportées par le Docteur Gilbert Prost, ex SAMU de Lyon.
«La valeur d’un matériel est proportionnelle à la qualité de ceux qui l’utilisent».

Les DAE sont à intégrer dans un concept de chaine de survie
Reconnaître l’arrêt circulatoire
Donner l’alerte
Réanimation cardiopulmonaire
Le choc électrique
Initiation des non médecins à l’utilisation d’un défibrillateur

 

Les DAE sont à intégrer dans un concept de chaine de survie

Concept de la chaine de survie : chacun a un rôle à jouer.
Le témoin doit toujours prévenir les secours en premier et dans leur attente, il faut commencer le plus tôt possible à faire circuler du sang.

En pratique

Ce protocole Réanimation Cardio Pulmonaire/ Défibrillateur Automatisé Externe date de 2005, et est admis par tous.
C’est celui de l’ERC: European Resuscitation Council.
De nouvelles recommandations européennes ont été publiées en 2010, certaines modifications ont été apportées par rapport aux recommandations de 2005.

En cas d’arrêt cardiaque, les défibrillateurs automatisés externes ne remplacent pas la réanimation cardio-pulmonaire : ils la complètent.

Reconnaître l’arrêt circulatoire

Reconnaître l’arrêt circulatoire puis donner l’alerte.

Inutile de rechercher le pouls d’un gros vaisseau pour repérer l’arrêt circulatoire. Une personne inconsciente, que l’on ne voit pas respirer, est en arrêt circulatoire, ce diagnostic doit être posé en 30 secondes.

On peut demander à la victime de nous serrer la main.

Pour savoir si la victime respire :
défléchir la tête et attendre 10 secondes pour voir si elle respire ou non.
Une personne qui gaspe, c’est une personne qui ne respire pas.

Si la victime respire, la placer en PLS, Postion latérale de sécurité,
c’est à dire la tourner sur le côté, dans ce cas, il ne s’agit pas d’un arrêt circulatoire.

Donner l’alerte

Lorsque l’on donne l’alerte, il faut fournir les éléments suivants :

Réanimation cardio-pulmonaire

Tous les scientifiques sont d’accord : si la victime est restée plus de 4 à 5 minutes sans réanimation cardio-pulmonaire, il faut réaliser 2 minutes de réanimation cardio-pulmonaire avant toute tentative de défibrillation.

Il faut réaliser 100 compressions thoraciques par minute,
la dépression sternale doit être de 4 à 5 cm,
il faut la réaliser avec le talon de la main
au milieu du sternum, sur la ligne mammelonnaire.
Il faut utiliser le poids de son corps.

S ‘il y a plus d’un sauveteur, se relayer toutes les 2 minutes afin de limiter la fatigue et rester efficace.

Interrompre le moins possible cette réanimation cardio-pulmonaire.

Il est possible de faire masser une personne qui ne l’a jamais fait, il suffit de lui expliquer.
Si le choc n’est pas autorisé, il faut poursuivre la réanimation cardio pulmonaire

 

Le choc électrique

Le sauveteur doit suivre les consignes délivrés par le défibrillateur.

Mise en place du défibrillateur

Le défibrillateur délivre un choc électrique

Durant les 2 minutes qui suivent la délivrance du choc, le défibrillateur sera inhibé pour qu’un massage cardiaque externe puisse être réalisé.

A l’issue du choc électrique et des 2 minutes de réanimation cardio-pulmonaire, si la fibrillation persiste, le défibrillateur, après analyse, délivrera un deuxième choc et ainsi de suite.
Quand le défibrillateur a été installé sur le thorax, ne pas l’enlever, un enregistreur enregistre tous les évènements.

Sur un plan pratique

Ces notes ont été recueillies à l’occasion d’une formation pour des médecins du travail assurée en février 2009 par Gilbert Prost, ex Samu de Lyon .

Initiation des non médecins à l’utilisation d’un défibrillateur

Un arrêté du 9 novembre 2009 propose une formation théorique et pratique de une heure, non obligatoire, destinée à faire acquérir à la population des gestes simples afin d’augmenter le taux de survie des victimes.



Vous pouvez lire également les articles suivants :

 

Sites Internet conseillés :

Quitter la version mobile