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Arrêt circulatoire, fibrillation

Atousante - Santé au travail

L’arrêt cardiaque inopiné ou mort subite de l’adulte est un problème majeur de santé publique dans les pays industrialisés : chaque année en France 50 000 personnes décèdent d’un arrêt cardiaque dans leur environnement familier, faute d’une intervention immédiate et efficace.

Activité du coeur
Données chiffrées sur l’arrêt circulatoire
L’arrêt circulatoire, la mort subite
Rythmes anormaux qui nécessitent un choc électrique

 

Activité du coeur

Le rythme cardiaque normal est sinusal.
Chaque fibre myocardique peut se dépolariser et se contracter spontanément (automatisme)

Une fibre myocardique ne s’arrête jamais de travailler contrairement aux autres fibres musculaires.

Chaque seconde le noeud sinusal, situé au niveau de l’oreillette droite émet une impulsion qui diffuse dans les oreillettes : cette impulsion est freinée parle noeud d’Ashoff- Tawara pour permettre la systole auriculaire.
Les oreillettes ne se contractent pas en même temps que les ventricules grâce au noeud auriculo ventriculaire d’Ashoff- Tawara : ce noeud retarde l’influx pour éviter que tout se contracte en même temps
L’influx suit ensuite le faisceau de Hiss et déclenche la contraction des ventricules.

Données chiffrées sur l’arrêt circulatoire

L’arrêt circulatoire, la mort subite

Arrêt circulatoire = arrêt cardiaque = arrêt cardio-respiratoire

L‘arrêt circulatoire, c’est l’arrêt de toute activité cardiaque efficace qui aboutit à l’arrêt de la perfusion des organes vitaux.

Résistance des tissus à l’anoxie

Certains tissus supportent très mal le manque d’oxygène.
« Time is brain », comme disent les anglo-saxons, c’est à dire que « le temps c’est du cerveau » puisque le cerveau ne supporte pas de ne plus recevoir d’oxygène pendant plus de 4 minutes.

Une minute de perdue c’est 10% de chance de survie en moins, il faut donc agir vite, en cas d’arrêt circulatoire.

La résistance des tissus est limitée :

3 formes ECG d’arrêt circulatoire

Il existe toujours une petite crise convulsive initiale lorsque la circulation s’arrête car le cerveau n’est plus vascularisé. La crise comitiale signe la non circulation cérébrale

Ischémie myocardique : première cause de mort subite

A la phase aigue de la nécrose myocardique, il y a un risque important de trouble du rythme, potentiellement mortel.

Un trouble du rythme isolé, c’est une extrasystole, ES , c’est à dire une contraction non commandée par les oreillettes.:

Une seule extra systole qui « tombe mal », c’est à dire pendant la période vulnérable de la repolarisation (onde T) suffit à déclencher une fibrillation ventriculaire.

C’est pour cette raison que durant les premiers jours qui suivent un infarctus du myocarde, le patient est hospitalisé afin de pouvoir être rapidement défibrillé, si un trouble du rythme grave survient.

Rythmes anormaux qui nécessitent un choc électrique

Fibrillation ventriculaire
Elle correspond à la contraction rapide et totalement désorganisée des fibres myocardiques.
Chaque contraction cardiaque n’éjecte alors que epu de sang dans les artères. En l’absence d’intervention rapide, la fibrillation ventriculaire conduit à la mort.

Certaines tachycardies ventriculaires sans activité hémodynamique efficace
Une tachycardie ventriculaire est un rythme pour lequel l’influx est né dans le ventricule et non pas dans l’oreillette.
Sur l’ECG, les complexes QRS sont élargis, les ondes P régulières dissociées des complexes ventriculaires, etc

Il existe 2 types de tachycardies ventriculaires du point de vue hémodynamique :

Le débit cardiaque chute lorsque la tachycardie est rapide.
Un défibrillateur reconnait une fibrillation ventriculaire et une tachycardie ventriculaire très rapide.
Le défibrillateur délivre un choc électrique pour les fibrillations ventriculaires et les tachycardies ventriculaires très rapides.
La défibrillation électrique peut resynchroniser les fibres myocardiques pour qu’elles redémarrent spontanément.

La plupart des défibrillateurs sur le marché peuvent reconnaître les tachycardies ventriculaires et les choquer.

Les notes qui figurent dans cet article ont été recueillies à l’occasion d’une formation pour des médecins du travail assurée en février 2009 par Gilbert Prost, ex Samu de Lyon .



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