Que faire lorsqu’il existe des risques d’exposition à des produits cancérogènes durant la grossesse ?

Je suis assistante ingénieur en recherche médicale à l’inserm (fonctionnaire) et j’ai demandé aux ressources humaines un retrait de mon poste de travail en vue d’une deuxième grossesse. Je travaille dans un environnement « toxique » où je manipule tous les jours de très nombreux produits chimiques toxiques (tous les types : neurotoxique, toxique pour la reproduction, mutagène, cancérogène…) des solvants, des bactéries, des souris, des cellules humaines et du sang de patients, et des lignées cancéreuses et présence de cellules infectées par des virus type L3. L’hygiène et la sécurité n’est pas du tout respecté au sein du laboratoire : solution de benzidine stockée au frigo classique à coté de produits communs, absence d’armoire ventilée (stockage de poudres à l’air libre comme la benzidine le paraformaldéhyde ou solution de glutaraldéhyde, phénol-chlorophorme…) et des bureaux qui sont la plupart aussi des pièces d’expérimentations. Cette liste donne juste quelques exemples des nombreux dysfonctionnements existants. Enfin, j’ai un antécédent médical puisque que ma fille née en 2009 est née avec une fente labbiale unilatérale gauche (aucun aménagement de poste ne m’avait été proposé au cours de ma première grossesse). Malgré tout cela, les ressources humaines trainent du pied et veulent me faire rester dans le laboratoire avec des tâches administratives. Peuvent ils m’obliger à rester dans le laboratoire ?? Car pour moi je reste quand meme exposée (meme si beaucoup plus faiblement) car l’environnement est loin d’etre exempt de risques .

Il faut impérativement rencontrer le médecin du travail pour qu’il statue sur votre aptitude, compte tenu de l’évaluation des risques établie par l’employeu

S’il n’est pas possible de vous soustraire du risque, le contrat de travail peut être suspendu, comme le précise l’article L. 1225-14 du Code du travail.

Aménagement du poste de travail de la femme enceinte