Souffrance au travail dans l’éducation nationale

Agent administrative dans un rectorat ,dépendant donc du ministère de l’éducation nationale, nous n’avons aucune visite médicale annuelle. Subissant un harcèlement permanent de ma hiérarchie, je souffre de dépression. Les méthodes employées par mes supérieurs visent à me décourager afin que je demande une mutation, or, le travail que j’effectue dans cette division m’intéresse. Je suis en activité mais très diminuée par la maladie, je n’ai plus ni l’envie ni l’énergie nécessaires à un travail de qualité. Les méthodes de management de mes supérieurs sont connus des plus hautes instances du rectorat,suite à plusieurs cas de dépression chez des collègues, cependant rien ne bouge, pourquoi ce chef division reste intouchable ? je suis dans la situation du pot de terre contre le pot de fer. Je sais que je suis dans mon droit, dans ma division le silence est de rigueur et je ne peux compter sur l’appui que de quelques collègues courageux ou inconscients qui comprennent mon isolement, ma mise au placard. J’ai 53 ans on n’a rien à me reprocher sur le plan professionnel, mais mon franc parlé gêne donc par n’importe quel moyen il faut me faire disparaître de cette division, et cela fait 3 années que cela dure. Que puis-je faire ?

Un fonctionnaire victime de harcèlement moral bénéficie normalement de la protection de la collectivité publique dont il dépend.

L’article 11 de la loi n°83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires définit les cas dans lesquels les fonctionnaires bénéficient dans le cadre de leurs fonctions, d’une protection organisée par la collectivité publique dont ils dépendent.
Cette protection joue également en faveur du fonctionnaire victime de harcèlement moral, c’est ce que vient de préciser le secrétaire d’Etat chargé de la fonction publique dans une réponse ministérielle du 3 juillet 2008 (JOS Q n°3765).

La collectivité publique concernée a donc pour obligation de mettre en oeuvre tous les moyens de nature à faire cesser ces agissements, dès qu’elle a connaissance des faits.
Il lui appartient d’engager des poursuites disciplinaires à l’encontre de l’auteur du harcèlement, de l’éloigner de la victime.

La collectivité publique pourra également faire bénéficier la victime d’une assistance juridique, de la prise en charge des frais d’avocat et des frais de procédure, si la victime souhaite poursuivre l’auteur des faits en justice pour obtenir réparationdu préjudice et condamnation de l’auteur des agissements;

Il existe désormais dans de nombreuses régions de France, des consultations multidisciplinaires spécialisées dans la prise en charge de la souffrance au travail :
consultations spécialisées « souffrance au travail »