Reconnaître une maladie psychiatrique , un trouble psychique,à l’origine du stress

Certains troubles psychiques sont source de stress. Par exemple il existe une très forte corrélation entre le stress et la dépression. Il faut repérer précocement les troubles pyschiques, afin d’apporter une réponse adaptée. Le médecin de santé au travail peut orienter ces patients pour qu’ils bénéficient d’une prise en charge adaptée.

Le stress
Reconnaître des maladies caractérisées, des troubles psychiques à l’origine du stress

L’OMS a récemment publié qu’environ 12 milliards de jours de travail seront perdus en raison de la dépression et de l’anxiété non traitées d’ici 2030. Un trouble anxieux qui n’est pas traité de manière efficace peut évoluer sur une maladie durable, conduire à la perte de l’emploi, etc

Le stress

Le stress ne figure ni dans les classifications internationales des maladies, ni dans le D.S.M IV.

On apporte souvent une réponse inadaptée aux symptômes du stress car on oublie de repérer les facteurs favorisants.

Facteurs qui favorisent le stress, les atteintes à la santé mentale

  • La santé physique ;
  • Les antécédents familiaux de troubles psychiatriques ;
  • L’excès d’alcool ;
  • L’excès de drogues ;
  • Les antécédents personnels de troubles psychiques, de troubles psychiatriques

Reconnaître des maladies caractérisées, des troubles psychiques, à l’origine du stress

Troubles anxieux

Les troubles anxieux représentent la principale maladie mentale en Europe. Il s’agit d’un trouble mental caractérisé par des sentiments d’inquiétude, de crainte qui perturbent le quotidien de la personne.
Les formes d’anxiété les plus fréquentes sont les phobies, les troubles d’anxiété généralisée et l’agoraphobie.

Dépistage d’un état anxieux : échelle HAD

Des troubles anxieux peuvent également être la conséquence d’un stress aigu.

Un stress aigu dure 2 jours à 4 semaines, résulte d’un événement traumatique. Il peut se traduire par la peur de mourir avec des signes de sidération, telle une perte d’émotions, un détachement, une dépersonnalisation. La personne a le sentiment que le monde qui l’entoure n’est plus autant réel que par le passé. Un stress aigu peut provoquer ces réactions quelle que soit la personnalité.
L’évènement traumatisant est revécu sous forme de cauchemars, flashs back. Les cauchemars à répétition après un stress qui a été traumatique sont très caractéristiques.

Il y a deux façons de réagir par rapport au stress :

  • réaction d’évitement, le sujet ne veut plus entendre parler du stress, il ne dit rien, reste dans sa souffrance, ne cherche pas la réparation.
    La tendance à sursauter, les difficultés d’endormissement sont la marque d’un stress aigu.
  • évolution vers un stress post-traumatique.

Stress post-traumatique : il fait suite à un stress aigu, ce sont exactement les mêmes signes,
anxiété, tendance à l’évitement ;

Il faut repérer et suivre systématiquement toutes les personnes qui ont subi un état traumatique aigu, même si ces personnes ne se plaignent pas, afin qu’elles ne développent pas un stress aigu ou chronique. Psychotraumatisme : le reconnaître, le prendre en charge.

Troubles de l’humeur, dépression

La dépression est une vraie maladie qui doit être prise en charge et traitée. En effet, une dépression non prise en charge va être génératrice de stress. Seul le traitement de la dépression permettra de traiter le stress qui en résulte.
La dépression est une maladie psychosomatique qui associe des symptômes psychiques et des symptomes somatique. Elle résulte d’un dérèglement de l’humeur.
L’humeur c’est la disposition affective et émotionnelle qui conditionne la manière dont nous ressentons les évènements : ils engendrent de la joie ou au contraire de la tristesse.
Le dérèglement de l’humeur ne permet plus ces alternances de joie et tristesse.

La dépression est par nature différente de la tristesse :
on éprouve tous de la tristesse, à un moment ou un autre de notre vie ;
la tristesse n’a pas besoin d’être soignée, alors que la dépression a besoin de l’être ;
la tristesse stimule la créativité contrairement à la dépression.

Le médecin sait distinguer la tristesse et la dépression. Un patient déprimé ne demande rien. Une personne qui est dans la demande, la revendication, n’est pas une personne déprimée.

Les 4 symptômes de la dépression à rechercher :

  • perte d’intérêt, de l’élan vital, perte du désir (cela fait la différence avec la tristesse) ;
  • ralentissement : signe essentiel dans la dépression, ralentissement de la parole;
  • présence de signes somatiques,tels que des troubles de l’appétit, du sommeil ;
  • perte de l’estime de soi, culpabilité.

Lorsque des symptômes sont présents, un suivi spécialisé doit être instauré.
La dépression a un impact considérable en santé publique.

Dépistage d’un état dépressif : échelle HAD
Echelle de dépression MADRS

Dépendance, addictions

Il s’agit de l’alcoolisme, le tabagisme mais également la consommation de drogues ( cannabis, cocaine, amphétamine, ectasy, opioides, etc), les addictions comportementales ( addiction aux jeux vidéos, aux jeux d’argent, au sexe, aux réseaux sociaux, etc)

Troubles bipolaires

On parlait par le passé de psychoses maniacodépressives : ces troubles associent des phases d’hyperactivité avec sentiment de toute puissance et des phases de dépression.

Schizophrénie

Cette maladie s’accompagne de la perte de contact avec la réalité, hallucinations, modifications de la pensées, etc

Troubles de la personnalité ( borderline)

Ce trouble correspond à un dysfonctionnement d’ordre psychologique et social. La personne a des comportements inadaptés.

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