Définition du stress professionnel

Le stress professionnel survient lorsqu’il y a un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et ses propres ressources pour y faire face.Toutes les activités professionnelles qu’elles s’exercent sur un chantier ou dans un bureau, présentent des exigences physiques ( faire des mouvements, porter des charges, adopter une posture) mais également des exigences mentales ( gestion cognitive des informations et des émotions).

Le stress est un trouble de l’adaptation

Le stress est un trouble de l’adaptation qui survient lorsque la demande professionnelle rend l’adaptation de l’individu à son environnement impossible.

Le stress résulte d’un déséquilibre entre:

  • les ressources de la personne
  • et les demandes de l’environnement.

Selon Lazarus et Folkman, 1984:
«Le stress psychologique au travail est une réponse de l’individu devant les exigences d‘une situation pour laquelle il doute de disposer des ressources nécessaires pour y faire face».

Par conséquent, le stress n’est pas fonction du niveau absolu des exigences, mais de l’écart perçu entre les exigences et sa propre capacité à y faire face.

Toutes les catégories socioprofessionnelles sont concernées

  • 1 travailleur européen sur 3 est affecté par le stress au travail ( 40 millions de personnes).
  • Plus de 1 million de journées de travail sont perdues.

Le stress dans une certaine mesure peut avoir des effets positifs, dynamisants : le stress peut donc être stimulateur ou au contraire perturbateur.

Risques psychosociaux et stress 

Les risques psychosociaux sont souvent résumés par simplicité sous le terme de  » stress  » qui n’est en fait qu’une manifestation de ce risque.
Le risque psychosocial c’est la probabilité de voir apparaître des troubles individuels ou collectifs qui ont pour origine l’environnement professionnel.

Le stress au travail survient quand il y a un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face. Le stress devient pathologique quand les possibilités adaptatives sont dépassées.

Dans les RPS, Risques psychosociaux, on parle du stress chronique, durable, c’est une exposition durable à des facteurs organisationnels qu’il faut traiter par la prévention.
Par contre un stress aigu dans une entreprise, un accident grave, par exemple, doit être traité en réparation ( soutien psychologique, etc), il ne relève pas des RPS.

On distingue 6 catégories de facteurs de risque de stress

Facteurs liés au contenu du travail :

  • activités monotones ou répétitives,
  • activités qui exigent de traiter un grand nombre d’informations
  • travail complexe
  • surcharge ou sous-charge de travail

Facteurs liés à l’organisation du travail

  • Absence de contrôle sur la planification de ses propres tâches, absence de marge de manœuvre ( décider comment on fait ses propres tâches).
  • Pression temporelle : interruptions fréquentes du travail, sentiment de devoir se dépêcher en permanence.
  • Incompatibilité des horaires de travail avec la vie sociale et familiale.
  • Statut précaire au plan de l’emploi
  • Mise en œuvre du flux tendu ou de la sous-traitance, qui génère une diminution des marges de manœuvre des collaborateurs.

Facteurs liés aux relations de travail :

  • Manque de soutien de la part des collègues, de la hiérarchie,
  • Management peu participatif,
  • Manque de reconnaissance dans le travail,
  • Isolement social ou physique.

La souffrance éthique

  • Conflits de valeurs, conflits éthique,
  • lorsque le collaborateur n’a pas les moyens de faire un travail de qualité, selon les règles de l’art, c’est la qualité empêchée.
  • Obligation de travailler d’une façon qui heurte sa conscience professionnelle.

Exigences émotionnelles

  • Certaines activités mettent les collaborateurs en situation d’être en contact au quotidien avec des personnes en souffrance.
  • Le travail émotionnel consiste dans l’interaction avec les bénéficiaires du travail à maîtriser et façonner ses propres émotions mais aussi à maîtriser et à façonner les émotions du bénéficiaire du travail ; le collaborateur doit parfois réprimer ses émotions..

Le facteur lié à l’injustice organisationnelle
tous les collaborateurs au sein d’une même organisation ne sont pas traités de la même façon, les règles d’organisation ne sont pas les mêmes pour tous ;

D’autres facteurs sont identifiés

  • Des facteurs liés à l’environnement physique du travail,
  • l’utilisation massive des nouvelles technologies de l’information et de la communication qui permettent de travailler à distance,d’être toujours connectés au travail,
  • la compétitivité des entreprises au plan national et internationale, le contexte d’économie mondialisée, etc

Ces facteurs de stress sont d’autant plus toxiques qu’ils sont multiples, durables, que les sources de stress sont subies et non choisies. Ces différents facteurs de risques ne font pas que s’additionner, ils sont interdépendants, s’amplifient ou s’atténuent l’un l’autre…

Face à des facteurs organisationnels nocifs, chacun met en place des stratégies défensives qui sont toujours des stratégies de retrait, permettent de tenir plus longtemps, mais en situation de retrait on ne donne pas le meilleur de soi-même ( c’est négatif au plan de la productivité…).

Tout individu cherche à garder l’équilibre par tous les moyens.Lorsqu’il n’y parvient plus, lorsqu’il ne peut plus se mettre en retrait, il peut décompenser.
Il existe plusieurs phases d’adaptation aux agents agresseurs, puis au stade ultime c’est l’épuisement : c’est le burn out

Vous pouvez lire également les articles suivants :

Sites Internet conseillés :

Soyez le premier à commenter cet article

Laisser un commentaire