Le travail est malade, il faut le soigner !

Dans nos sociétés c’est le plus souvent l’absence de travail qui est source de souffrance et non le travail, puisque c’est bien le travail qui permet à l’individu de s’accomplir et d’entrer en contact avec les autres. Des actions concrètes doivent néanmoins être mises en place puisque de nombreuses personnes ressentent de la souffrance liée à leur travail.

Etat des lieux
Causes de la souffrance au travail
4 axes d’action ont été proposés par la commission

Souffrance au travail : état des lieux

Souffrance, harcèlement, suicide

Les suicides récents dans les grandes entreprises ont amené la fin d’un tabou : le travail lui même est malade.

Les cas de souffrance liés en tout ou partie au travail sont réels, alors que les conditions de travail se sont améliorées, le temps passé au travail a diminué et pourtant les indicateurs de santé au travail en France sont préoccupants.

Des indicateurs de santé au travail sont disponibles

Quelques chiffres

Le terme de souffrance au travail recoupe des maux physiques ( troubles musculo-squelettiques, accidents du travail) mais également psychologiques ( stress, mal-être, dépression, etc).

La souffrance au travail n’est pas une spécificité française.
Stress au travail en Europe

Causes de la souffrance au travail

Les nouvelles organisations du travail abolissent les repères existants

  • Individualisation du travail :
    • de nouvelles formes de management et d’organisation voient le jour. Les hiérarchies d’autrefois sont remises en cause. Une place plus importante est accordée à l’autonomie et à l’implication personnelle du salarié.
  • Perte des repères traditionnels :
    • augmentation du chômage, forte concurrence, mondialisation,, tertiarisation. Le salarié doit faire face au « client roi », etc
    • Tous ces changements organisationnels modifient profondément le métier et le savoir-faire du salarié.
  • Intensification du travail :
    • la production doit être réajustée en permanence, l’entreprise doit évoluer en permanence dans ce monde très concurrentiel. Le temps est compressé, les salariés peuvent se sentir dépassés par les autres, par la situation, etc
    • Le salarié n’a pas le temps de s’évaluer et d’apprécier son travail, de profiter du plaisir de l’oeuvre accomplie.

Les 35 heures ont conduit à une intensification et à une densification du travail, à une disparition des pauses et des temps collectifs qui permettait au salarié de récupérer et de renforcer le tissu social.

Les nouvelles technologies bouleversent les conditions de travail

En 30 ans sont apparus le micro-ordinateur, les logiciels, internet, le courrier électronique, les réseaux et plateformes d’échanges.

Ces TIC, technologies de l’information et de la communication, sont susceptibles de modifier le contenu du travail, les modes opératoires, les relations et interactions au travail. Elles permettent une information de tous en « temps réel » et peuvent ainsi également générer du stress.

Ces nouvelles technologies renforcent la culture de l’urgence, favorisent un entrecroisement de la vie professionnelle et personnelle.

C’est l’organisation du travail qui est associée à l’usage de ces outils qui génère de la souffrance, de même que le manque de maîtrise de la technologie. Les salariés ont peu recours aux formations en matière de TIC.

Le management apparaît à la fois inadapté et démuni

  • Intensification du travail :
    • elle conduit à une mobilisation intégrale de la personne, avec une recherche de la « surperformance », l’individu doit être en permanence motivé, donner de lui même dans son travail.
    • Les organisations développent des outils de plus en plus centrés sur la performance individuelle, souvent au détriment de la prise en compte de la dynamique collective.
  • Absence de marges de manoeuvre du management de proximité :
    • la multiplication des changements permanents impose une rapidité et une réaction toujours plus importante. Le manager est démuni, y compris pour accompagner les mutations qu’on lui demande de faire passer auprès de ses collaborateurs.
    • L‘individualisation à l’extrême du travail, de la performance et de l’évaluation deshumanise le monde du travail, signe la fin du collectif.
  • Peur du déclassement :
    • le salarié place beaucoup d’attente dans son travail, l’entreprise est devenue un lieu essentiel de la reconnaissance sociale.
    • réussite professionnelle est souvent un critère de réussite dans la vie tout court mais l’entreprise ne peut pas garantir actuellement une carrière complète et un poste pour chacun. Le contexte professionnel devient anxiogène, la peur du déclassement apparaît.

Le système de santé est partiellement inadapté à ces nouveaux défis

La médecine du travail instaurée en 1946 est restée quasi inchangée depuis cette date alors que dans le même temps l’organisation du travail a été profondément bouleversée.

Les missions du médecin du travail sont peu connues des salariés et des employeurs.

4 axes d’action possibles

Rétablir le dialogue dans le monde du travail

Réhumaniser le monde du travail, faire confiance à la personne, améliorer la circulation de l’information au sein de l’entreprise, valoriser le collectif, réhabiliter la notion d’équipes dans les grandes organisations, donner au CHSCT un rôle stratégique.

Former

Tous les acteurs doivent être formés, tout au long de la vie. Une partie du DIF devrait être consacrée à la formation aux TIC.
Les enseignements de management doivent aborder la question de la souffrance au travail.

Promouvoir au quotidien les bonnes pratiques et les comportements vertueux

l faut changer le quotidien au travail, valoriser les bonnes pratiques.

Assurer une meilleure organisation des services de santé au travail
I

l faut s’appuyer sur la pluridisciplinarité, mutualiser les ressources, assurer un meilleur suivi de la personne.

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Il y a 2 commentaires sur cet article
  1. Bonjour,

    je suis étudiante en doctorat de psychologie à l’Université. Je me permets de vous adresser ce mail car je cherche à diffuser une enquête anonyme de recherche sur la santé au travail. En effet, pour les besoins de mon enquête il faudrait que je dispose d’environ 250 participants qui se connectent à partir de mon lien (ci-joint, ci-dessous) mais je peine à les trouver.

    Je vous serais très reconnaissante et cela m’aiderait beaucoup si vous pouviez passer et diffuser le lien via vos contacts mails et sur tous types de blogs ou sites où l’on peut toucher des salariés du public ou du privé.

    Voici ci-dessous le lien électronique de l’enquête si vous voulez nous aider (la passation dure 20 minutes) :
    http://acasaucau.com/enquete.html

    En échange et si cela vous intéresse je peux vous envoyer aussi une synthèse des données recueillies par l’enquête. Merci bien de votre soutien, bien respectueusement

  2. Bonjour,

    je suis étudiante en doctorat de psychologie à l’Université. Je me permets de vous adresser ce mail car je cherche à diffuser une enquête anonyme de recherche sur la santé au travail. En effet, pour les besoins de mon enquête il faudrait que je dispose d’environ 250 participants qui se connectent à partir de mon lien (ci-joint, ci-dessous) mais je peine à les trouver.

    Je vous serais très reconnaissante et cela m’aiderait beaucoup si vous pouviez passer et diffuser le lien via vos contacts mails et sur tous types de blogs ou sites où l’on peut toucher des salariés du public ou du privé.

    Voici ci-dessous le lien électronique de l’enquête si vous voulez nous aider (la passation dure 20 minutes) :

    http://acasaucau.com/enquete.html

    En échange et si cela vous intéresse je peux vous envoyer aussi une synthèse des données recueillies par l’enquête. Merci bien de votre soutien, bien respectueusement

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