Conduite de chariots élévateurs : réglementation

Pour conduire un chariot élévateur le salarié doit être titulaire d’un permis cariste ou d’une autorisation de conduite délivrée par l’employeur.

Textes de référence pour la conduite des chariots élévateurs
CACES ou autorisation de conduite, pour être autorisé à conduire un chariot élévateur
Différentes catégories de chariots automoteurs à conducteur porté
Quel type de chariot ?
Conditions à respecter pour qu’un chariot élévateur puisse rouler sur la route

Textes de référence pour la conduite d’un chariot élévateur

Code du travail

Article R. 4323-55 du code du travail
« La conduite des équipements de travail mobiles automoteurs et des équipements de travail servant au levage est réservée aux travailleurs qui ont reçu une formation adéquate.
Cette formation est complétée et réactualisée chaque fois que nécessaire. »

Article R. 4323-56 du code du travail
« La conduite de certains équipements présentant des risques particuliers, en raison de leurs caractéristiques ou de leur objet, est subordonnée à l’obtention d’une autorisation de conduite délivrée par l’employeur.
L’autorisation de conduite est tenue à la disposition de l’inspection du travail et des agents du service de prévention des organismes de sécurité sociale. »

Article R. 4323-57 du code du travail
« Des arrêtés des ministres chargés du travail ou de l’agriculture déterminent :
1° Les conditions de la formation exigée à l’article R. 4323-55 ;
2° Les catégories d’équipements de travail dont la conduite nécessite d’être titulaire d’une autorisation de conduite ;
3° Les conditions dans lesquelles l’employeur s’assure que le travailleur dispose de la compétence et de l’aptitude nécessaires pour assumer, en toute sécurité, la fonction de conducteur d’un équipement de travail ;4° La date à compter de laquelle, selon les catégories d’équipements, entre en vigueur l’obligation d’être titulaire d’une autorisation de conduite. »

Décret et arrêté

Décret 98-1084

Arrêté du 2 décembre 1998

« La formation prévue au premier alinéa de l’article R. 233-13-19 du code du travail a pour objectif de donner au conducteur les connaissances et le savoir-faire nécessaires à la conduite en sécurité. Sa durée et son contenu doivent être adaptés au type d’équipement de travail concerné. Elle peut être dispensée au sein de l’établissement ou assurée par un organisme de formation spécialisé. »

Arrêté du 25 juin 2010
Cet arrêté du 25 juin 2010 précise quels sont les documents à fournir pour s’inscrire à une session de validation pour être autorisé à conduire des chariots automoteurs de manutention à conducteur porté de catégorie 3 à 5, et propose en annexe un référentiel d’emploi et le contenu de la certification pour le cariste d’entrepôt.

Recommandations qui encadrent le CACES :  vigueur depuis 2020

Rénovées par les partenaires sociaux, ces recommandations qui encadrent le CACES® sont entrées en vigueur au 1er janvier 2020.

Site Carsat
Il s’agit d’une évolution vers plus de rigueur dans la réalisation des tests destinés à valider la capacité à conduire en sécurité un engin de chantier, de levage ou de manutention. Ces nouveaux référentiels impactent dès maintenant les organismes certifiés avec des modalités de réalisation des tests remaniées (moyens, contenu des épreuves, critères d’évaluation, etc.).

De plus, les Recommandation CACES® intègrent des options IPR (Intervention à Proximité de Réseaux) permettant de délivrer l’AIPR. (Autorisation IPR).

Pour les employeurs et les conducteurs, les principaux changements concernent les modalités de réalisation des tests. En particulier, chaque organisme testeur certifié doit dorénavant, pour pouvoir délivrer des CACES® disposer d’un centre de déroulement de tests où les épreuves théoriques et pratiques sont organisées.

En outre, les caractéristiques techniques minimales des équipements qui doivent être utilisés pour les épreuves pratiques ont été clairement définies, en prenant en compte l’évolution des matériels. De même, le contenu des épreuves théoriques a été détaillé. Celles-ci s’appuieront à terme sur une base de questions élaborées par l’INRS.

Conduite des chariots : recommandation de la CNAM

Cette Recommandations de la CNAM concernant le CACES, est un ancien document.

CACES ou autorisation de conduite, pour être autorisé à conduire un chariot élévateur
CACES : certificat d’aptitude pour la conduite en sécurité

  • Soit le salarié passe un permis «cariste»
    • Certificat d’Aptitude à la Conduite En Sécurité = CACES, grâce à un organisme habilité
    • Valable dans n’importe quelle entreprise.
    • Le titulaire d’un CACES doit repasser un test d’évaluation tous les 5 ans.
  • Soit le salarié passe une autorisation de conduite interne délivrée par l’employeur
    • Cet examen se déroule en principe sur les lieux de travail:
    • Contrôle des connaissances et du savoir faire de l’opérateur, connaissance des lieux et des instructions à respecter sur les sites d’utilisation.
    • Cette autorisation de conduite, établie et délivrée par l’employeur, n’est valable qu’au sein de l’entreprise.
    • La durée maximum de cette autorisation est de un an.
    • Cette autorisation tient compte du résultat de la fiche d’aptitude au poste de cariste, délivrée par le médecin du travail.

Le salarié doit être reconnu apte médicalement à la conduite des chariots élévateurs, par le médecin du travail (décret du 2 décembre 1998). Les critères d’aptitude à la conduite sont donnés par l’arrêté de mars 2022.
Le salarié doit être au moins âgé de 18 ans .
Le cariste peut gerber des charges jusqu’à 12 mètres de hauteur.

Différentes catégories de chariots automoteurs à conducteur porté

  • Chariot de Catégorie 1
    transpalettes à conducteur porté et préparateurs de commande au sol, levée inférieure à 1 m.
  • Chariot de Catégorie 2
    Chariots tracteurs
    Chariots à plateau porteur.
  • Chariot de Catégorie 3
    Chariots élévateurs en porte-à -faux de capacité inférieure ou égale à 6000 kgs.
  • Chariot de Catégorie 4
    Chariots élévateurs en porte-à -faux de capacité supérieure à 6000 kgs.
  • Chariot de Catégorie 5
    Chariots élévateurs à mât rétractable.
  • Chariot de Catégorie 6
    Déplacement, chargement, déchargement, transfert, maintenance, essais (hors production).

Quel type de chariot élévateur ?

  • Les chariots électriques sont utilisés principalement à l’intérieur des locaux car ils n’exigent pas une ventilation particulière au sein des locaux. Par contre, le lieu de charge doit être ventilé et à l’abri des sources d’ignition.
  • Les chariots thermiques ( essence, gaz, ou diesel) sont utilisés essentiellement à l’extérieur. S’ils sont utilisés à l’intérieur, les locaux doivent être aérés et ventilés.
    Les postes de remplissage de gaz combustibles liquéfiés doivent être situés en plein air, protégés, pour éviter tout heurt de chariot, munis d’appareillage électrique utilisable en atmosphère explosive et équipés par au moins 2 extincteurs à poudre polyvalente à moins de 20 m.

Conditions à respecter pour qu’un chariot élévateur puisse rouler sur la route

  • Que la vitesse constructeur du chariot soit limitée à 25 Km/H.
  • Que l’engin circule à vide, il ne doit pas transporter de charges.
  • Que les fourches soient protégées ou enlevées.
  • Que le chariot soir équipé de feux et de signalisation réglementaire :
    le gyrophare est conseillé et obligatoire dans certains départements.

Où et à quel prix passer des tests psychotechniques en région lyonnaise ?

Tableaux des maladies professionnelles associés :

  Tableau n°36 RG : Affections provoquées par les huiles et graisses d'origine minérale ou de synthèse (66,9 KiB, 12 971 hits)

  tableau n°42 RG : Atteinte auditive provoquée par les bruits lésionnels (69,2 KiB, 50 336 hits)

  Tableau n°57 RG : Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail (75,6 KiB, 500 290 hits)

  Tableau n°64 RG : Intoxication professionnelle par l'oxyde de carbone (7,0 KiB, 4 749 hits)

  Tableau n°97 RG : Affections chroniques du rachis lombaire provoquées par des vibrations de basses et moyennes fréquences transmises au corps entier (7,1 KiB, 119 464 hits)

  Tableau n°98 RG : Affections chroniques du rachis lombaire provoquées par la manutention manuelle de charges lourdes (7,3 KiB, 247 430 hits)

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Il y a 2 commentaires sur cet article
  1. Hello !
    Désolé, mais cet article comporte également des erreurs, je dirais mêmes des inepties… et mériterait une sérieuse révision… Exemples :
    – « Pour conduire un chariot élévateur le salarié doit être titulaire d’un permis cariste ou d’une autorisation de conduite délivrée par l’employeur ».
    > Faux : le « permis cariste » n’existe pas ! Seule prévaut l’autorisation de conduite délivrée par l’employeur… comme c’est confirmé ensuite par la citation de l’art 4323-56.
    – « L’arrêté du 25 juin 2010 précise quels sont les documents à fournir pour s’inscrire à une session de validation pour être autorisé à conduire des chariots automoteurs de manutention à conducteur porté de catégorie 3 à 5 ».
    > Faux : l’arrêté concerne les modalités du titre professionnel de cariste d’entrepôt.
    – « § CACES ou autorisation de conduite, pour être autorisé à conduire un chariot élévateur : Soit le salarié passe un permis «cariste»…/… Soit le salarié passe une autorisation de conduite interne délivrée par l’employeur…/… »
    > Faux à nouveau ! Seule l’autorisation de l’employeur permet la conduite à condition que l’employeur vérifient différents points comme certaines capacités du salarié (par exemple par la détention d’un CACES ou d’un titre professionnel de cariste d’entrepôt).
    – « La durée maximum de cette autorisation est de un an. »
    > Faux. Aucune durée n’est fixée, mais la perte de l’aptitude médicale ou le non recyclage d’un CACES l’invalident forcément.
    Je suis vraiment gêné qu’un site qui crédible diffuse ce genre d’erreurs. Bye.

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