Corps humain-Santé au travail

Traitements du diabète

La prise en charge varie en fonction du type de diabète. Il est courant que les patients souffrant de diabète sous estiment les risques liés à cette maladie. Il n’est d’ailleurs pas rare que les malades ignorent tout de leur problème jusqu’à ce qu’une complication grave vienne mettre un terme à cette quiétude. Le diabète mérite d’être dépisté et traité avec sérieux. Les mesures hygieno diététiques sont primordiales dans le traitement du diabète, de nombreux traitements sont disponibles.

Mesures hygiéno diététiques
Les médicaments
Traitement des diabètes : résumé pratique
Indications de l’insuline et des nouvelles molécules dans le diabète de type 2
Des pompes à insuline bluetooth

 Il n’existe pas un, mais des diabètes. Le diabète de type 1 et le diabète de type 2. La prévalence et l’incidence du diabète de type 2 sont en augmentation, c’est-à-dire que ce type de diabète semble être plus fréquent qu’auparavant ou qu’il est détecté plus souvent. Plusieurs facteurs de risques alimentaires et comportementaux ont été mis en évidence : surpoids, obésité (en particulier abdominale), activité physique réduite, forte consommation d’acides gras saturés, forte consommation d’aliments à index glycémique élevé et faible consommation de produits céréaliers complets.

Le traitement du diabète comporte à la fois une augmentation de l’activité physique, une alimentation équilibrée et la prise en charge des autres facteurs de risques : hypertension, tabagisme, hyperlipidémie.

L’activité physique est un excellent moyen de contrôler le poids et d’empêcher le développement de certaines formes d’obésité. Elle améliore globalement le système cardio-respiratoire et augmente la masse musculaire. Il en résulte une amélioration de l’équilibre énergétique puisqu’une partie de la graisse est remplacée par de la masse maigre. L’augmentation de la masse maigre favorise une élévation du métabolisme de base, puisque la masse musculaire au repos consomme davantage que la masse grasse au repos.

Mesures hygiéno diététiques

Il est essentiel de :

  • changer de comportement alimentaire,
  • augmenter l’activité physique.

Les médicaments

ll existe diverses classes d’anti diabètiques oraux.

La metformine : Glucophage®, Stagid ®: c’est le traitement de première intention
prendre le traitement en fin de repas pour diminuer les douleurs abdominales
La metformine est le traitement de première intention du diabète

Les glitazones : médicaments les plus récents: Actos® Avandia®
Une glitazone sera instaurée en 1ère intention si la metformine est mal tolérée.
Sinon les glitazones seront associés à la metformine, en deuxième intention, si l’hémoglobine glyquée est supérieure à 6.5 %.
Metformine +Glitazone si l’hémoglobine glyquée est supérieure à 6.5 %

Les sulfamides : Daonil ®, Amarel ® Diamicron ® Glucidoral ®
Risque d’hypoglycémie plus marquée avec cette classe de médicament.
On instaure un sulfamide, si l’hémoglobine glyquée est supérieure à 7%.
Le traitement est alors une trithérapie qui associe :metformine, glitazone, sulfamides.
Metformine +Glitazone+sulfamide si l’hémoglobine glyquée est supérieure à 7%

L’insuline: au bout d’un certain nombre d’années la sécrétion d’insuline s‘épuise, il faut alors instaurer un traitement par l’insuline, si l’hémoglobine glyquée est supérieure à 8 %.

Si l’insuline d’action prolongée est associée à un anti -diabètique oral,
l’injection d’insuline doit être réalisée le soir.
Traitement par l’insuline si l’hémoglobine glyquée est supérieure à 8%.

Traitement des diabètes : résumé pratique

Ce paragraphe « Traitement des diabètes, résumé pratique » a été rédigé en 2009, en collaboration avec Bertrand Hue, administrateur du site Droit-medical .com et avait fait l’objet de la publication d’un article dans l »encyclopédie Knol. Cet encyclopédie a cessé le 1 mars 2012.

Alimentation équilibrée et exercice physique

La diététique tient une place privilégiée dans le traitement des diabétiques. L‘alimentation doit assurer un bon équilibre nutritionnel en évitant les variations trop importantes de la glycémie.

Concernant les glucide, le régime hypoglucidique n’a plus cours, la distinction sucre lent sucre rapide a été abandonnée, puisque la vitesse d’absorption varie en fonction des conditions d’ingestion, de la mixité des repas et du traitement culinaire des aliments. On parle désormais de glucides simples et complexes.

Il est conseillé de baser l’alimentation sur des glucides complexes, en augmentant la consommation de légumineuses, céréales complètes, et en favorisant la consommation d’une grande quantité de fruits et légumes chaque jour. L’alimentation doit être pauvre en graisse, sans en être totalement dépourvue, les graisses provenant d’acides gras polyinasaturés et monosaturés comme le poisson, les huiles végétales doivent être consommées. L’apport en protéines doit être régulier, sans être excessif.

L’apport en acides gras trans ( acides gras qui se comportent dans l’organisme comme s’ils étaient des acides gras saturés), en cholestérol alimentaire, en sucres ajoutés, en sel et en alcool doit être maintenu au minimum

Traitement médicamenteux

Diabète de type 1
L’insuline est le traitement pour le diabète de type 1.

Diabète de type 2
La Haute Autorité de santé (HAS) avait formulé  formulé des recommandations pour le traitement du diabète de type 2 : ces recommandations HAS ont été retirées en mai 2011, sur avis du Conseil d’Etat.

Le texte ci-dessous se réfère aux recommandations de la HAS qui ont été retirées le 2 mai 2011

Le traitement est guidé par le résultat du taux sanguin d’hémoglobine glyquée qui est un bon reflet de l’équilibre du diabète au cours des 3 à 4 mois précédents.

L’objectif est d’atteindre une hémoglobine glyquée (HbA1c) inférieure à 6,5%.

L’hémoglobine glyquée, résulte de la liaison de glucose à l’hémoglobine, cette glycation est favorisée par une glycémie élevée. La durée de vie des globules rouges étant en moyenne de 120 jours, la mesure du taux d’hémoglobine glyquée est corrélée à la glycémie moyenne au cours des 3 à 4 derniers mois.
L’Hb A est la forme principale de l’hémoglobine totale, on mesure généralement la fraction A1c.
L’HbA1c est bien corrélée à la glycémie à jeûn chez les patients diabétiques et non diabétiques.

Principaux antidiabétiques utilisés dans le diabète de type 2

  • Metformine :
    principal antidiabétique oral, elle n’induit pas d’hypoglycémie par elle-même.
  •  Insulinosécréteurs :
    sulfamides hypoglycémiants, glinides (répaglinide = novonorm).
  • Glitazones (thiazolinediones) :
    elles font la preuve de leur effet hypoglycémiant.
    • En monothérapie, elles n’induisent pas d’hypoglycémie par elles-mêmes.
    • En bithérapie en association à la metformine ou aux sulfamides hypoglycémiants.
    • En trithérapie (metformine, insulinosécréteur, glitazone).
  • Inhibiteurs des alphaglucosidases intestinales.
  • Insulinothérapie du diabète de type 2 :
        l’hypoglycémie est l’effet secondaire le plus fréquent associé à l’insulinothérapie.

Stratégie thérapeutique proposée par la HAS jusqu’en mai 2011 ( Recommandations retirées le 2 mai 2011)

    HbA1c inférieure ou égale à 6 % : diététique et activité physique.

 Si malgré 6 mois de diététique et d’activité physique, HbA1c supérieure à 6,5 %, monothérapie au choix :
metformine ou bien inhibiteurs de l’alphaglucosidase en cas d’intolérance ou de contre-indication.

    Si malgré 6 mois de monothérapie, l’HbA1c est supérieure à 6.5 % : bithérapie.

        Metformine et insulinosécréteur.
        Metformine et glitazone.
        Metformine et inhibiteur des alphaglucosidases.
        Insulinosécréteur et glitazone en cas d’intolérance ou contre-indication à la metformine.
        Ou encore insulinosécréteur et inhibiteurs des alphaglucosidases.

    Si malgré la bithérapie, l’HbA1c est supérieure à 7 %, une trithérapie est recommandée.

        Metformine associé à insulinosécréteur et glitazone.
        ou opter d’emblée pour une adjonction unique d’insuline

    Si malgré la trithérapie, l’HbA1c est supérieure à 8 %, il faut interrompre les glitazones et assurer le passage à l’insuline.
    En première intention est adjoint à la bithérapie orale une insuline au coucher,
soit une insuline intermédiaire, soit un analogue lent.
    Quel est le seuil d’insulinisation pour un diabètique de type 2 ? Il est atteint lorsque le diabète évolue depuis 10 ans, chez un patient dont le poids est stable mais dont le taux d’hémoglobine glyquée est supérieure à 8 %.
    Quand l’antidiabétique oral ne suffit plus à maîtriser l’hyperglycémie, l’antidiabétique oral est associé à une injection d’insuline d’action prolongée qui est réalisée au coucher.
    Cette injection d’insuline réalisée le soir au coucher permet de couvrir le pic hyperglycémique du matin.

Indications de l’insuline et des nouvelles molécules dans le diabète de type 2

Ce paragraphe « Indications de l’insuline et des nouvelles molécules dans le diabète de type 2  » a été rédigé en collaboration avec Bertrand Hue, administrateur du site spécialisé en droit de la santé Droit-medical .com et avait fait l’objet de la publication d’un article dans l »encyclopédie Knol en 2009. Cet encyclopédie a cessé le 1 mars 2012.

 40% des diabètiques de type 2 ont un taux d’hémoglobine glyquée supérieur à 7% , témoin d’un diabète déséquilibré.
L’administration d’insuline, ou de nouvelles molécules peut permettre de mieux équilibrer la glycémie chez un patient porteur d’un diabète de type 2 et donc de limiter la survenue de complications vasculaires.

L’insuline dans le traitement du diabète de type 2

En France 40% des patients diabètiques bénéficient d’une monothérapie, 30% d’une bithérapie et 20% sont sous insuline.
L’insuline administrée au coucher a pour objectif d’obtenir une glycémie inférieure à 1,1 grammes au réveil.
 
L’insuline doit être une insuline lente ou semi-lente.

  •  Insuline NPH, insuline NPH Flex : Insulatard ®, Umuline ®, Basal ®
        ce sont les insulines les moins chères du marché, elles doivent être injectées au coucher, donc le plus tard possible dans la soirée.
        L’hypoglycémie vers 2 ou 3 heures du matin représente le principal risque de ces insulines.
  • Analogues de l’insuline lente : Lantus ®, Levemir ®
        L’insuline Lantus ® coûte 2 fois plus cher mais peut s’injecter au dîner, le risque d’hypoglycémie nocturne est moindre.
        L’insuline Levemir ® impose des doses beaucoup plus importantes que les précédentes, 2 injections sont parfois nécessaires pour obtenir le même résultat.

 En pratique
Débuter avec l‘insuline NPH (Umuline NPH ® ou Insulatard ®).
En cas de survenue d’hypoglycémie nocturne ou bien si le diabètique est âgé ou coronarien, il est préférable d’utiliser Lantus ®
 
Commencer le traitement avec une dose pédiatrique, environ 10 unités.
Augmenter ensuite la dose tous les 3 jours :
augmenter de 4 unités si la glycémie au réveil dépasse 2 g/l
augmenter de 2 unités si la glycémie au réveil dépasse 1,5 g/l
augmenter de 1 unité si la glycémie au réveil dépasse 1,1 g/l
 
En cas de survenue d’hypoglycémie la nuit, il faut enlever 1 unité.
 
La dose efficace peut atteindre 1 unité/kg.
 
De nombreux diabétiques refusent cette mise sous insuline redoutant que l’aptitude à leur poste de travail ne soit remise en question du fait de ce traitement. Or la règlementation actuelle, par exemple, n’interdit pas la conduite de véhicules lourds à un diabétique de type 2 sous insuline, alors qu’un salarié porteur d’un diabète de type 2 déséquilibré pourra se voir refuser l’aptitude à la conduite de certains véhicules, ou la tenue de certains postes de sécurité.

Les nouvelles molécules dans le traitement du diabète de type 2

Ces nouveaux traitements prennent la voie des incrétines et concourent donc à faire baisser la glycémie.
En effet  ce sont des peptides qui ont un effet sur le pancréas ( en augmentant la sécrétion d’insuline et en diminuant la sécrétion de glucagon), sur le cerveau ( effet central sur l’appétit) et sur l’estomac ( ralentissement de la vidange gastrique).
Ces nouvelles molécules sont soit des agonistes de GLP1, soit des inhibiteurs de la DPP-4

Agoniste du GLP-1 : Byetta ®
Ce traitement s’administre à raison de 2 injections sous-cutanées par jour. Un délai de 6 heures minimum doit toujours être respecté entre 2 injections.
Les injections peuvent être réalisées lors du petit-déjeuner et du dîner, car les glycémies sont souvent éleveées après ces repas chez un diabètique de type 2.
Afin d’éviter les nausées et les vomissements, ces injections doivent toujours être réalisées avant les repas et l’augmentation des doses doit être progressive.
 
Byetta ® est une alternative à l’insuline, lors de l’échec de la bithérapie. Ce traitement favorise la perte de 3 kgs chez un patient diabètique, ne provoque pas d’hypoglycémie mais provoque des troubles digestifs.
 
Ce traitement est simple puisqu’il ne nécessite pas d’adaptation de doses, la même dose étant administrée tous les jours.
Il est indiqué chez des diab2tiques de type 2 qui n’effectuent pas de surveillance glycémique et qui doivent maigrir.
 
Inhibiteurs de la DPP- 4 : Januvia ®, Xelevia ®, Galvus ®
Ces traitements sont administrés par voie orale, en 2 prises quotidiennes. Ils ne provoquent pas d’hypoglycémie sauf si on les associe aux sulfamides.
Ils sont indiqués en bithérapie avec la metformine si l’HBA1c est supérieure à 6,5%, ou en trithérapie avec la metformine et les sulfamides si l’HBA1c est supérieure à 7%.
 
Ces nouvelles molécules sont indiquées lorsque l’on ne veut pas prendre de risque  d’hypoglycémie : chez un sujet âgé, un patients aux antécédents cardio-vasculaires, ou un diabétique qui a un métier à risques ( travail en hauteur, poste de sécurité, conduite de véhicules, etc).
 
On dispose de peu de recul sur ces nouveaux traitements dont le prix est élevé.
 

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